
Enquête sur la santé financière des associations réalisée en février et mars 2025, avec redressement sur les 536 répondants en Auvergne-Rhône-Alpes. Par le Mouvement associatif national, le RNMA, l’ORVA Hauts-de-France, Hexopée. Analyse régionale effectuée par le Mouvement associatif Auvergne-Rhône-Alpes
Ce qu’il faut principalement retenir de la santé financière des assos en Auvergne-Rhône-Alpes.
· Les associations employeuses particulièrement en difficulté, même si les non-employeuses ne sont pas épargnées : trésorerie majoritairement inférieure à 6 mois (et cela constitue pour la moitié d’entre elles un problème récurrent), fonds propres très majoritairement fragiles.
→ D’où le besoin de renforcer les dispositifs d’aides au financement adaptés aux associations.
· Des relations très hétérogènes avec les partenaires : les communes en tête, la Région largement en queue de peloton.
· On voit déjà les conséquences de la diminution des contrats aidés, du gel du Pass Culture et des contrats adultes-relais, ainsi que de la baisse des subventions.
· On voit aussi un grand impact de la conjoncture sur les activités : annulations, diminutions, augmentation des tarifs.
… notamment encore une fois chez les associations employeuses : quasi la moitié des associations ont déjà du prendre des mesures drastiques (non-remplacements, licenciements…).
→ Pour un secteur qui représente presque 10% de l’emploi privé, cela fait beaucoup !
· Les associations ont du mal à identifier vers qui se tourner en cas de difficultés.
… les associations non-employeuses identifient bien les collectivités.
… et les associations employeuses se tournent vers les structures d’accompagnement et les fédérations.
→ D’où la nécessité de renforcer les dispositifs d’accompagnement et les mettre en visibilité.
4 axes pour renforcer la santé financière des associations en Auvergne-Rhône-Alpes.
- Un besoin de sécurisation des financements grâce à des subventions pluriannuelles, et davantage de subventions de fonctionnement (sortir des logiques d’appels à projets).
- Une nécessité de prendre en compte de l’impact de l’inflation et des augmentations des points de salaire dans les montants alloués.
- Un besoin de simplification des relations avec les associations pour sortir d’une logique gestionnaire et de redevabilité.
- Des montants de financement des associations à hauteur de leur action sur les territoires.