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associations soulèvements terre Auvergne-Rhône-Alpes

Le Mouvement associatif a publié un communiqué relatif à la dissolution du collectif des Soulèvements de la Terre : « Associations militantes écologistes : espèce en danger ? » – nous en faisons le relai en Auvergne-Rhône-Alpes. En voici la substance.

Le collectif des « Soulèvements de la Terre » a été dissous par décision du Conseil des Ministres le 21 juin. Le Mouvement associatif, tout en condamnant fermement toute forme de violence, et en estimant que toute personne coupable de violences ou de dégradations devrait être tenue responsable devant la justice, exprime son inquiétude quant à cette décision de dissolution.

Tout d’abord, il est préoccupé par le symbole que représente la dissolution d’un groupe de défense de l’environnement à un moment où il est évident que nous ne sommes pas à la hauteur de la crise écologique annoncée.

Ensuite, il est également inquiet de constater que cette décision s’inscrit dans une tendance récurrente qui vise à criminaliser les militants écologistes et les associations de défense de l’environnement depuis plusieurs mois. Le contrat d’engagement républicain, mis en place il y a un an et demi comme un outil de lutte contre les séparatismes, a été utilisé à plusieurs reprises contre ces associations écologistes. Nous sommes alarmés par l’utilisation des mesures antiterroristes à l’encontre des militants écologistes, ainsi que par les nombreux amendements discutés à l’Assemblée nationale et au Sénat qui visent directement les associations de protection de l’environnement.

De plus, nous sommes préoccupés par le fait que le gouvernement a critiqué l’action de la Ligue des Droits de l’Homme et remis en question sa subvention à la suite de la manifestation de Sainte-Soline. Ces attaques nous rappellent que les subventions sont souvent perçues comme un moyen de soumettre les associations plutôt que de les soutenir dans leur contribution au projet démocratique.

Enfin, cette dissolution souligne les difficultés parfois rencontrées dans le dialogue entre les acteurs associatifs et les pouvoirs publics. Bien que Le Mouvement associatif ait toujours privilégié le dialogue et la concertation, les récentes atteintes aux libertés associatives mettent les associations dans une position de plus en plus délicate. Il est urgent de revenir à un dialogue constructif tel que préconisé dans la charte des engagements réciproques et de reconnaître les associations comme des interlocuteurs essentiels, avec leurs divers modes d’action, face aux enjeux sociaux et environnementaux.

Car aujourd’hui, l’inquiétude ne réside pas tant dans la radicalité des militants ou des associations écologistes… que dans les enjeux climatiques qui nous font face.


Associations, voici un article sur les Soulèvements de la terre en Auvergne-Rhône-Alpes :

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