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L’association Altruwe a fait appel à l’Ifop pour mesurer le degré d’engagement des Français sur 16 grandes causes ayant fait l’objet de débats lors des campagnes électorales de 2022, pour les associations.

L’étude a été menée auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 individus âgés de 18 ans et plus.

En synthèse :

1. Derrière le terme générique de « Solidarités » se cache des réalités très disparates : certaines grandes causes (les violences faites aux femmes, le bien-être animal, le grand âge) mobilisent 3 fois plus de français que d’autres (l’accueil des migrants, les droits LGBT+, la GPA/PMA).

2. Au-delà des causes en elle-même, on observe un clivage générationnel marqué notamment entre les 18-34 ans d’un coté et les retraités de l’autre. Par exemple sur des thématiques comme l’écologie.

3. La crise sanitaire et le conflit international, bien qu’ayant engendré quelques initiatives solidaires spectaculaires, n’incitent que 1 français sur 10 à s’engager plus dans le tissus associatif (et seulement 1 jeune sur 12).

En détail :

Les résultats de l’enquête mettent en avant trois causes se détachant assez nettement des préférences d’engagement des Français : les violences faites aux femmes (avec un taux d’engagement très probable à 27%), le bien-être animal (à 26%), et les conditions de vie des ainés (à 22%).

À l’inverse, les causes de la GPA et PMA (5%), les droits LGBT+ (7%) et l’accueil des migrants (8%) peinent à mobiliser dans les associations. À noter, l’aide aux Ukrainiens en guerre, thème d’actualité, se classe en 9ème position avec un taux à 16% des causes très probablement engageantes.

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L’enquête révèle également un clivage entre les générations, en particulier entre les 18-34 ans et les séniors (les 50-64 ans ou les retraités), sur plusieurs grandes causes :

– Le bien-être animal recueille 33% de réponses « engagement très probable pour cette cause » de la part des jeunes de 18-34 ans vs 18% des retraités uniquement, pour 26% de l’ensemble des Français.
– La lutte contre la précarité étudiante mobilise également davantage les 18-34 ans (à 19%) que les retraités (9%) ou les 50-64 ans (à 7%).
– Même constat pour Les droits LGBT+. Avec 13% de réponses « engagement très probable » chez les 18-34 ans vs 7% pour la population française et uniquement 3% auprès des retraités.

La violence faite aux femmes est une autre grande cause qui sensibilise également les jeunes :

26% des Français affirment « s’engager très probablement » pour cette dernière, un taux qui monte à 33% chez les 18-34 ans.

À l’inverse, les séniors (les retraités ou les 50-64 ans) sont moins enclins que la moyenne des Français à déclarer « très probablement s’engager » pour les causes ci-après, dans les associations :

– La protection de la biodiversité (13% des retraités vs 18% en moyenne),
– La transition écologique (12% des retraités vs 17% en moyenne),
– L’insertion des jeunes (9% des 50-64 ans vs 14% en moyenne),
– L’accueil des migrants (5% des 50-64 ans vs 9% en moyenne)
– ou bien la cause sur La GPA et PMA (3% des 50-64 ans et 2% des retraités vs 6% en moyenne).


D’autres différences apparaissent selon les catégories de population :

Les violences faites aux femmes est une cause qui recueille beaucoup plus d’« engagement très probable » auprès des femmes (33%) que chez les hommes (19%). Elles sont également plus promptes à déclarer « s’engager très probablement » pour la cause du bien-être animal que les hommes (33% vs 18%).

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